Papa sera SDF au 1er août 2012

Après 10 ans d'existence, je vois que mon blog existe toujours. Je le pensais supprimé, parti dans les méandres d'internet.

Pendant ces 10 ans, il s'est passé bien des choses, comme dans les 10 ans de la vie de n'importe qui.

Ce qui me fait reprendre l'écritue, c'est Ingrid. Dans quelques heures, peut-êre dans quelques jours, elle m'aura peut-être transmise le COVID. Virus inconnu quand j'ai rédigé les autres articles de ce blog mais aujourd'hui dans toutes les conversations.

Dans quelques jours, Windows 8 va être commercialisé. J'ai appris in extremis que Microsoft imposait des dates de black out sur tous les supports commerciaux des distributeurs informatiques. Heureusement ! Moi qui trépigne d'impatience pour faire distribuer mes prospectus et ainsi me faire connaître... Il me faut encore attendre mais ça se compte en jours.

En espérant que cela m'apporte des clients réguliers et fidèles.

Demain, j'ai rendez-vous avec mon nouvel avocat. L'ancien est maintenant trop loin après mon déménagement et ne m'a pas conseillé ni informé comme je l'attendais, allant même jusqu'à me demander des documents qu'il avait déjà en sa possession. En pleine recherche d'emploi et de recréation de ma clientèle pour essayer de sortir du chômage en créant ma boîte, je n'ai pas vraiment de temps à perdre. J'ai donc pris un nouvel avocat qui a pris en charge mon dossier. D'après lui, mon divorce devrait être prononcé d'ici à décembre 2012.

J'espère que celui-là mesurera bien tous les enjeux et les impacts...

Cette semaine, pas mal d'énergie dépensée à rechercher des groupes de chefs d'entreprise en vue d'établir des contacts pour espérer générer des affaires. En jargon professionnel, on appelle cela "B2B", ce qui signifie "Business to Business". J'ai notamment assisté à un petit-déjeuner qui m'a appris des choses très intéressantes sur le rôle et le fonctionnement d'un tribunal de commerce.

Je devais aussi assister à un autre petit-déjeuné mais je n'ai pas été assez réactif pour sortir du lit et y être présent pour 7h30. Rendez-vous reporté à dans un mois.

Un déjeuné m'a permis de rencontrer d'autres chefs d'entreprise et 2 particulièrement intéressés par mon activité ce qui s'est d'ailleurs concrétisé par un devis. Mais un devis n'est pas un bon de commande... alors j'attends de voir ce que ça va donner.

J'ai aussi refait des cartes de visite et passé commande d'une diffusion publicitaire.

Toutes ces démarches ont un coût que je ne pourrais pas payer si la personne qui m'héberge ne le faisait pas. Je suis donc redevable envers elle, de REUSSIR, POURSUIVRE MES EFFORTS, NE PAS BAISSER LES BRAS... Pas toujours facile de tenir la barre dans une mer agitée, voire déchaînée mais je dois CONTINUER.

En parallèle, j'ai envoyé une dizaine de candidature suite à la diffusion d'offres d'emploi salariés et j'ai envoyé mon reporting à mon conseiller Pôle Emploi.

Comment va être l'avenir ? Vais-je réussir à m'en sortir ? Je ne sais pas...

A 19h20, mon ex femme a sonné pour s'annoncer. C'était aussi le signal du départ, l'heure de rentrer, le moment de charger les affaires de mon petit loustic dans la voiture pour qu'il rentre chez sa maman.

Discussion cordiale avec mon ex et petit résumé du week-end et de l'état de mon loustic car il est sous antibiotiques depuis mercredi dernier mais j'ai trouvé que cela n'avait pas l'air de le guérir. Il a toussé pendant tout le week-end, y compris la nuit. Du coup, il était crevé ce soir mais comme la plupart des enfants, il a une résistance à la fatigue que j'aimerai bien retrouver également ;-)

Mon ex m'a apporté son porte-vélos pour que je lui monte mais j'avoue ne plus y avoir pensé ni avoir eu le temps, trop occupé par mon loustic et aussi par un petit souci de santé : ma nouvelle petite amie m'a refilée une infection urinaire ! Génial ! J'ai donc pris un antibiotique ce matin et ce soir, mais je vais quand même voir le médecin demain soir. En tous les cas, j'ai été très surpris de savoir le nom de ces bestioles qui commencent à me pourrir la vie, car normalement elles touchent les 16 - 25 ans.

Je me suis fais chauffer une soupe maison aux légumes que je suis en train d'avaler.

Pendant ces quelques dernières semaines où j'ai dû gérer mon déménagement, je n'avais plus d'accès internet car plus de ligne de téléphone. Aussi, j'ai pris connaissance récemment des messages de certains d'entre vous et je vous remercie très chaleureusement. Ca fait toujours du bien moralement d'avoir des avis, des encouragements, des conseils.

Je veux juste souligner, qu'au travers de ce qui m'est arrivé, si je n'avais pas eu le soutien de quelqu'un de ma famille, tout ancien cadre sup et créateur d'une petite entreprise que j'ai été, à l'heure qu'il est je serai à la rue...

Bonjour à tous et à toutes,

Depuis mon dernier message posté sur ce blog, beaucoup de choses se sont passées et surtout j'ai dû mon salut non pas à la prise en compte de ma situation par l'administration ou par les organismes sociaux, mais seulement par quelqu'un de ma famille qui m'a ouvert sa porte...

Les derniers mois où j'occupais mon logement, je payais mon loyer via un crédit à la consommation. Seule solution immédiate que j'avais trouvé pour ne pas avoir d'incident avec le propriétaire de mon appartement ni avec ma banque. Toutefois cette solution augmentait chaque fois davantage mes mensualités de remboursement et ne pouvait pas durer.

Mon dernier courrier à la Préfecture est resté sans aucune réponse. Monsieur E., qui m'avait fait un premier courrier, n'a jamais répondu à ma demande où je sollicitais son concours pour que l'examen de mon dossier de demande d'allocations logement puisse être révisé en prenant en compte ma situation actuelle et non pas celle des deux dernières années où je n'avais pas besoin d'un coup de pouce.

J'ignore quelle est la bande de cons qui a instauré cela mais pour qu'une demande d'allocations logement puisse être examinée (je dis bien "examinée" et non pas "prise en compte"), ce sont les revenus des deux dernières années qui sont pris en compte. Conclusion, si vous êtes dans la merde après avoir été licencié et que vous rencontrez des difficultés importantes mettant en péril votre situation de logement, votre dossier de demande d'allocations sera rejeté par l'administration si vos revenus des deux dernières années dépassent le plafond.

Encore une fois, ce n'est pas la bande de cons qui a instauré ce système qui doit en avoir besoin ! Il y a des coups de pompe dans le cul qui se perdent... Encore des énarques qui ont pondu ce truc ???

En revanche, savez-vous de qui j'ai reçu un courrier tout début septembre ? De la direction d'action sociale de la mairie où je résidai. Affranchie à 0,53 euros, ce courrier m'informait simplement que la personne qui m'avait reçu quittait le service ! Imprimé sur un papier A4 en couleurs au nom du conseil général de mon département. Je vous laisse calculer le montant total des frais d'affranchissement si la personne qui est partie vers d'autres horizons, a envoyé ce courrier à 200 personnes... N'aurait-il pas été plus utile d'utiliser cet argent à d'autres fins plus importantes ???

Je pense aussi à ces parasites de voisins, bénéficiaires d'allocations pendant des mois, qui sont aujourd'hui propriétaires de leur logement sans qu'à ma connaissance, leurs revenus aient augmentés... Manifestement, les allocations permettent à certains de se constituer un joli magot pendant que d'autres, pris à la gorge, ne savent plus comment ils vont faire pour payer leur loyer...

Si aujourd'hui j'ai échappé de justesse à la rue, ce n'est donc pas grâce à l'administration mais uniquement à quelqu'un de ma famille qui a bien voulu m'offrir un toit. J'ai donc déménagé et j'essaie de tout reconstruire :

• J'ai accompli pas mal de démarches administratives pour déménager mon entreprise et la domiciler là où je suis aujourd'hui. L'URSSAF avait même perdu le formulaire adéquat, ce qui a retardé l'attribution de mon nouveau numéro SIRET mais je dois dire que l'URSSAF a fait le maximum pour corriger le tir et franchement je les en remercie, d'autant que la personne que j'ai eu m'a donné mon nouveau SIRET par téléphone afin que je n'attende pas de recevoir le courrier de l'INSEE.
• N'étant pas du tout connu dans la région, j'essaie de tisser des liens avec d'autres chefs d'entreprise. C'est ce qu'on appelle le réseautage... qui a un coût ! Heureusement, comme je n'ai plus les 980 euros de loyer à payer, cela me permet de verser un petit loyer à la personne qui m'héberge tout en ayant l'oxygène financier nécessaire pour entrer dans ces réseaux. C'est tout de même incroyable de devoir payer pour travailler... Mais le ressenti que j'ai des réseaux d'affaires, c'est qu'ils sont eux-mêmes sources de profits. Même Viadéo est payant si on veut pouvoir l'utiliser à fond. Avant, sous le nom de Viaduc, ce réseau était gratuit...
• J'essaie de faire bonne figure en face de mon petit garçon mais ce n'est pas facile... On passe quand même de super moments tous les deux et ça me touche quand il me dit que "s'il avait des sous, il me les donnerait tous pour qu'on soit contents". Mais je ne suis pas et je ne veux pas être un assisté, un parasite comme mes anciens voisins : je veux travailler !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
• En parallèle du redéveloppement de mon entreprise, je réponds aussi aux offres d'emploi que je trouve. Mais jusque là, aucune réponse, pas même un appel téléphonique.

Voilà à peu près où j'en suis au 30 septembre 2012.

Depuis plusieurs soirs je passe beaucoup de temps au téléphone avec A. que j'ai connu via un site de rencontres. Le 13 juillet, ça faisait un mois qu'on était en contact. D'abord par mails interposés, puis par téléphone.

Avec les journées super bien remplies que j'avais lorsque mon fiston était avec moi du 29 juin au 7 juillet, je m'écroulais sur le lit en essayant de tenir le rythme car nos conversations duraient jusque vers minuit et même plus tard. Le lendemain, vers 5h ou 5h30, mon fiston se réveillait en pleine forme pour entamer sa journée tandis que je n'avais pas dormi aussi longtemps que lui. Mais ce n'est pas grave, j'ai réussi tant bien que mal à tenir ce rythme, en redormant un peu de temps en temps la journée.

Au fil de ces conversations nous avons vu que nos points en commun étaient nombreux et hier à 12h35, on s'est rencontré. Elle m'a fait la surprise de me dire qu'elle avait prise son après-midi pour moi alors que je pensais nous quitter pour qu'elle retourne travailler. Du coup, on a passé l'après-midi ensemble à discuter de plein de choses et à faire les boutiques.

A suivre...

Oh non, je n'étais pas parti en vacances si c'est qu'on peut penser en ne voyant plus mes posts. En fait, j'ai eu mon petit garçon du 29 juin au 7 juillet, ce qui ne m'a pas laissé le temps nécessaire pour écrire. C'est qu'il faut le suivre ce petit phénomène : levé à 5h ou 5h30 le matin, il ne s'endort que vers 20h s'il n'y a pas trop de sollicitation comme un dessin animé... Pas de sieste non plus pour nous permettre à tous les deux de souffler un peu. Il croque à la vie à 200 à l'heure mon fiston :-)

J'ai quand même réussi à avertir mes correspondantes de la situation pour qu'elles ne pensent pas que j'avais disparu corps et âme sans raison.

Et puis j'ai dû aussi gérer ma procédure de divorce et faire le point avec mon avocate sur ce sujet.

Voilà pourquoi je n'ai rien posté durant cette période.