Bonjour

Bonjour,

Après pas mal d'hésitation, je me suis décidé à créer ce blog pour y inscrire au fil de l'eau, ma descente vers l'abîme. J'ai 45 ans, ancien cadre supérieur dans différentes sociétés, de sérieux problèmes de santé ont amenés à mon licenciement le 31 août 2011.

Le 1er septembre 2011, je m'inscrivais sur la longue liste des demandeurs d'emploi avec la perspective de développer mon auto-entreprise, créée alors que j'étais encore salarié.

En juin 2011, ma femme et moi avons décidé de divorcer mais de cohabiter jusqu'à ce que mon ex femme ait retrouvé un travail : mon salaire de cadre supérieur permettant jusque là de faire face à toutes les grosses dépenses.

De septembre 2011 à février 2012, je vis et j'entretiens ma famille grâce aux indemnités de licenciement perçues. Je m'investie à fond dans le développement de mon auto-entreprise.

En février 2012, je constate que Pôle Emploi ne m'a toujours pas versé mes indemnités de janvier. Contacté par téléphone, je tombe sur une abrutie du service Indemnisation qui me demande alors toutes mes déclarations de chiffre d'affaires pour l'année 2011. Si je qualifie cette employée de Pôle Emploi d'abrutie, c'est que le lendemain, lorsque je me suis présenté à Pôle Emploi, la personne du service Indemnisation qui m'a reçue a été étonnée de la demande de son abrutie de collègue et m'a dit ne pas du tout en avoir besoin. C'était là le commencement des galères avec Pôle Emploi... Heureusement, grâce à mon déplacement, je percevrais après un mois de retard, mes toutes premières indemnités.

Le 25 février 2012, mon ex femme et mon petit garçon de 5 ans quittent l'appartement que nous habitions ensemble depuis 3 ans. Je n'oublierai jamais les paroles de mon petit garçon, dans le couloir, juste avant son départ :
- "Alors ça y est papa, on se verra plus ?"... Aujourd'hui encore, j'ai la gorge serrée quand j'y repense.
- Si, si, ne t'inquiète pas, on se voit le week-end prochain et après se serra 1 week-end sur 2. Ne t'en fais pas et ta maman et ton papa t'aiment. Tu n'es pas responsable de tout ça."
C'est ce que j'ai essayé de lui répondre, la gorge serrée et les yeux qui commençaient à être humides...
Ouf, il était temps qu'il parte car dans les minutes qui ont suivies, j'ai craqué.

Aujourd'hui, 1er juin 2012, la CAF m'a refusé l'APL. Mes dépenses incompressibles sont supérieures à mes indemnités chômage et mon chiffre d'affaires est quasi nul depuis 2 mois. J'ai avisé le propriétaire de mon appartement qui m'a clairement dit qu'il n'accepterait aucun défaut de paiement de loyer, ce qui est logique et que je comprends tout à fait. Honnête, droit, un franc-parler, sont quelques uns de mes défauts car il semble qu'aujourd'hui ce ne soient plus des qualités.

Vu la situation, c'est pour cela que le 1er août 2012 je serai à la rue. D'ici là, je vais écrire sur ce blog le plus régulièrement possible, les démarches que je fais, les réponses que j'ai, afin que cela témoigne que "ça n'arrive pas qu'aux autres" : vous aussi, un jour, vous pourrez basculer dans l'abîme...

Comments

[Badoouiner]

La date fatidique est désormais dépassée. En tant que lecteur jusqu'à présent discret de vos billets, j'aurai aimé avoir de vos nouvelles.

[Ta'Thilde]

Bonjour,

Je suis tombée sur votre blog vraiment par hasard... Je ne sais pas quoi vous dire, mis à part : COURAGE ! Je sais que c'est facile à dire quand on est loin de vos soucis, mais, étonnement (à près tout on ne se connait ni d'Eve ni d'Adam)votre situation me touche vraiment... Je ne manquerai pas de venir vous rendre visite régulièrement.. Surtout, ne baissez pas les bras...